Plus de 1 500 suppressions de postes chez Air France-KLM




Le 27 Février 2020, par François Lapierre

Air France serre les cordons de la bourse. La compagnie aérienne a annoncé un nouveau plan d'austérité ainsi que des mesures pour faire face aux conséquences de l'épidémie de coronavirus.


Coronavirus et plan d'austérité

La semaine dernière, le groupe Air France-KLM a estimé que les pertes dues au coronavirus s'établiront entre 150 et 200 millions d'euros. La compagnie aérienne a suspendu ses vols vers la Chine jusqu'au mois d'avril, pour éviter la propagation du COVID-19. Ce manque à gagner a poussé la direction à demander à ses cadres de réduire les dépenses qui ne sont pas urgentes, et de geler les embauches dans les services dont l'activité n'est pas directement liée aux opérations du transporteur. Air France souffre également de la suspension ou des limitations de voyage imposées par les entreprises à leurs collaborateurs.

Sans lien direct avec le coronavirus, La Tribune dévoile d'autres mesures regroupées dans un plan d'austérité qui sera présenté ce jeudi durant un comité social et économique (CSE). L'entreprise entend réduire ses effectifs de 1 510 personnes dans les trois ans. Ce plan touche le personnel au sol, en particulier les fonctions « support » (ressources humaines, finances, gestion, etc.). Air France ne veut pas de départs contraints ni de plan de départs volontaires. 

2 300 nouvelles embauches

Le chiffre de 1 510 postes supprimés sera atteint par le biais de départs naturels qui ne seront pas forcément remplacés. La compagnie aérienne emploie 41 230 personnes, tandis que la direction a identifié des besoins à hauteur de 39 720 salariés fin 2022. Air France a prévu 3 800 départs naturels au cours des trois prochaines années. Sur la même période, l'entreprise va embaucher 2 300 personnes, notamment des hôtesses et stewards, ainsi que des agents de maintenance. 

Ce nouveau plan d'austérité intervient à un moment où le précédent projet d'évolution des effectifs (GPEC) arrive à son terme. Malgré les conditions offertes par l'entreprise, elle n'enregistre que 275 départs, alors que le plan d'origine devait supprimer 465 postes.